FABRICE ESTEVE (1994), PIEGES PAR STALINE et UNE VIE VOLEE SUR ARTE

Réalisateurs :
Nicolas Jallot , Xavier Deleu.
52 mn
Première diffusion le 28 octobre 2004 à 20H45

Au lendemain de la
Seconde Guerre Mondiale, des milliers de Russes qui avaient fui la
Révolution d’Octobre acceptent "l’invitation" de Staline de participer à la
reconstruction de la mère Patrie. Ils retournent donc en Union soviétique,
grandie par sa victoire sur Hitler, sans se douter que leur voyage est sans
retour.

Le 14 juin 1946, Staline offre donc l’amnistie à tous les Russes blancs.
Presque deux ans auparavant, en décembre 1944, la France avait signé un
traité d’assistance mutuelle avec l’Union soviétique et de Gaulle s’était
exclamé « Vive la Russie soviétique » à Moscou. Entre 8 000 et 10 000
Français d’origine russe ou mariés à des Russes, vivant dans la nostalgie et
l’espoir du retour, répondent à l’appel sans se méfier. Engagés, pour la
plupart, dans la Résistance française, ils ont mené le même combat que
l’URSS contre le nazisme et ont oublié l’ennemi du passé, comme la menace
qu’il représentait autrefois.
A leur arrivée, les policiers du NKVD les « accueillent » et les conduisent
dans des camps de « filtrage » , avant d’être séparés et envoyés aux quatre
coins de l’Union soviétique, dans des goulags où beaucoup mourront. Le
rideau de fer se referme derrière eux. Privés de leurs passeports et de
leurs droits abandonnés par la France, ils survivent, en parias.
Les réalisateurs ont rencontré Irina, Nina, Renée ou encore Alexis,
quelques-uns des derniers survivants de cette tragédie. Ils ne sont jamais
retournés en France, par manque d’argent ou parce qu’il est trop tard. A
côté de leurs témoignages émouvant sur leurs destins brisés, tandis que
l’historien Pierre Rigoulot éclaire le contexte dans lequel cette tragédie a
pu avoir lieu : l’image positive de l’URSS entretenue par des hommes
politiques français ; l’espoir et l’aveuglement de certains, pourtant
alertés par leurs compatriotes ; enfin le "politiquement correct", qui
faisait de toute critique du régime soviétique un discours de collaborateur.
Un film édifiant sur un épisode méconnu des trente années de dictature
exercées par Staline en URSS.

Une coproduction
Ampersand / France 5 / France 3 / France 3 Rhone Alpes Auvergne / France 3
Paris Ile de France / France 3 Méditerranée, avec le soutien de la Procirep.

REDIFFUSIONS :

le 29 octobre 2004 à
16H20 , le 30 octobre 2004 à 10H10 , le 04 novembre 2004 à 16H20 , le 06
novembre 2004 à 23H20 , le 10 novembre 2004 à 16H20 , le 16 novembre 2004 à
16H10 .

Réalisateurs : Xavier
Deleu , Nicolas Jallot.
52 mn
Première diffusion le 28 octobre 2004 à 21H40

Pendant
la Seconde Guerre mondiale, une jeune Française de 19 ans, Renée Villancher,
vit une belle histoire d’amour avec un exilé russe qui a décidé de répondre
à l’appel de Staline. Elle le suit donc en Union soviétique, sans se douter
un seul instant que son existence entière va tourner au cauchemar. Histoire
d’une vie volée.

Dans le village de
Solntsevo, au fin fond de la Russie, une « babouchka » septuagénaire raconte
l’histoire poignante de sa vie. Retour en France, en 1946, lorsque Renée
Villancher, 19 ans à l’époque, part rejoindre Yvan, un jeune russe qu’elle a
rencontré dans le maquis pendant la guerre. Elle emmène la petite fille avec
lui, Louba, âgée de quelques semaines à travers l’Europe dévastée.
Malheureusement, tous ses espoirs de Renée seront anéantis. L’homme est déjà
marié.

Commence alors, pour
elle et sa fille, un quotidien semé d’embûches et de désillusions. La jeune
femme tente de trouver de l’aide auprès de l’ambassade de France mais ses
papiers sont confisqués et elle est déchue de sa nationalité française.
Soviétisée de force, Renée apprend à survivre dans un pays qui n’est pas le
sien, à parler une langue qu’elle ne connaissait pas. Aujourd’hui encore,
devenue grand-mère de neuf petits enfants, elle ne comprend toujours pas
pourquoi la France lui a fermé ses portes. Cependant, elle a toujours espéré
revoir son pays et son village natal du Jura, Cousance.

Cinquante-sept ans plus
tard, ce sera chose faite. Le témoignage de Renée, diffusé dans le
documentaire « Piégés par Staline » et présenté lors d’une soirée à Cousance,
a interpellé ses anciens camarades d’école, qui ont créé un comité de
soutien pour financer son retour. En septembre 2003, cette femme oubliée par
son pays, victime de l’amour et de l’Histoire, a donc enfin pu recouvrer sa
nationalité et revenir sur les lieux de son enfance, le temps d’un
pèlerinage.

Une coproduction
France 3 Bourgogne
Franche-Comté – Planète –

Channel One Russia
–
AMPERSAND avec la participation de TV5 -, avec le soutien du CNC, de la
PROCIREP, de l’ANGOA, du Conseil régional de Franche-Comté et du Conseil
général du Jura

REDIFFUSIONS :

le 29 octobre 2004 à
17H15 , le 30 octobre 2004 à 11H05 , le 04 novembre 2004 à 17H15 , le 06
novembre 2004 à 00H15 , le 10 novembre 2004 à 17H15 , le 16 novembre 2004 à
17H10 .